Le Costa Rica est un petit pays d’Amérique centrale, 51 000 km, a peine grand comme la Suisse. Il n’est pas pour autant dénué de surprises et de spécificités.
Le Costa Rica c’est tout d’abord un État stable depuis la proclamation de sa constitution en 1949 qui a vécu l’alternance politique dans les années 1990. C’est aussi un cas très intéressant puisqu’économiquement, il n’est pas riche, mais socialement -éducation, santé- il est milliardaire – et qu’enfin écologiquement, c’est une réserve à ciel ouvert.
Pas de dépenses inutiles
Comment maintenir une telle stabilité politique lorsqu’on est touché de plein fouet par la crise économique des années 1980 et que tous ses voisins – Nicaragua, Salvador, Honduras, Guatemala- s’entre-tuent ? Le Costa Rica a su se protéger des démons de la région en devenant le premier pays au monde, à supprimer INTÉGRALEMENT son armée.
C’est en effet en décembre 1948 que Don Pepe, le vainqueur socio démocrate de la brève guerre civile qui divisait le pays depuis deux mois, annonce la nationalisation des banques et la suppression de l’armée. Belle initiative que de s’amputer de l’or et de la poudre pour rétablir le calme. Depuis, la part du PIB qui devait aller à la boucherie a été destinée à l’éducation et à la santé. Résultat de la doctrine faite de l’arythmétique, pas la guerre: Le Costa Rica avait, entre 2003 et 2008 un taux d’alphabétisation des adultes de 96%.
Une économie de plantation
Le Costa Rica n’en reste pas moins une économie de plantation dans lequel de profondes inégalités persistent. Café dans les environs de San José, bananes à perte de vue le long de la côte caraïbéenne sud.
Le Costa Rica a peu voire pas de ressources fossiles -minerais, pétrole, gas- mais de nombreux cours d’eau, une façade Atlantique et Pacifique et en plus, d’abondantes précipitations -on y était pendant la saison des pluies et c’est impressionnant- ce qui lui permet de produire plus de 82% de son électricité avec d’énormes barrages.
La vache et le palmier
Nombreux analystes ont, en dépit des inégalités et de la dépendance de l’économie costaricaine vis-à-vis des cours mondiaux fluctuants des produits agricoles, surnommé le Costa Rica la Suisse de l’Amérique centrale. Ils faisaient peut-être plus référence à ses collines verdoyantes et ses pâturages bien taillés qu’à ses réserves d’or.
Un petit changement tout de même, les vaches préfèrent les palmiers…
En parlant d’or, les panthères sont très présentes dans l’iconographie costaricaine, et semblent presque gentilles en broche…
Et la nature là plus préservée au monde
Un tiers du territoire costaricain est classé réserve naturelle, à la fois pour protéger la faune et la flore (mini orchidées, méga serpents et autres petites grenouilles rouges super vénéneuses) et conserver les ressources hydriques nécessaires à la production de ladite électricité.
Le pays est depuis les années 1980 devenu le royaume de l’écotourisme, dont nous reparlerons, mais dont les bavures ont déjà été abordées dans cette rubrique. Je m’en tiens ici à partager des images et un peu de vécu.
Sans oublier, le volcan, qui trône, fume et crachote sans cesse.