Danse de la pluie

Jour après jour, le parapluie dans le sac, je me disais : mars et il ne pleut pas. Pareil en avril. Résultat de ce printemps brulant en France, une sécheresse très violente et un espoir : un été pluvieux !
En climatologie, on parle de sécheresse lorsque les précipitations sont anormalement faibles par rapport à la normale. En France et dans les pays voisins, on parle de « sécheresse absolue » lors d’une période d’au moins 15 jours consécutifs sans goutte d’eau (ou avec moins de 0,20 mm de pluie par jour). En France, une telle sécheresse n’était pas arrivée depuis 1976 ou un printemps très chaud avait été suivi d’un été très sec.

Les effets sur l’agriculture ?

On s’attend à une perte de production de 50% chez les céréaliers et donc à des prix plus élevés que ceux établis l’an dernier. Cette hausse des prix des céréales empire la situation déjà dramatique des éleveurs qui, faute de fourrage, car l’herbe est brulée, seront contraints durant l’été, et surtout l’hiver prochain, d’acheter des céréales pour nourrir le bétail. On comprend mieux pourquoi les éleveurs en appellent à la solidarité des céréaliers et pas seulement aux aides de l’Etat pour faire face à la catastrophe. En effet, contrairement aux éleveurs, les céréaliers peuvent négocier un prix de vente garanti,  le réajuster et ainsi limiter la casse. Les éleveurs réclament un équilibre entre le dédommagement mis en place par le Fond de garantie des calamités agricoles et les compromis sur les prix que les céréaliers peuvent accepter.

Quels sont les aménagements ?

On parle beaucoup des restrictions d’eau dans maintenant 46 départements –non vous ne laverez pas votre voiture pleine des décorations de saison, crottes d’oiseaux à la fleur de platane, pour l’instant. Il y a aussi la levée de l’interdiction de faucher avant le 15 juin mise en place par Bruno Lemaire la semaine dernière. Un peu tard peut-être. Le ministre a même appelé les banques grassement aidées par l’État en 2008 à faire preuve de solidarité –quoi? Hein!? –  envers les agriculteurs en aménageant la dette et le remboursement de lourds emprunts pour les mois à venir.  Quand on connait l’état de surendettement dans lequel de nombreuses exploitations se trouvent, des mesures flexibles pourraient être vitales.

Et ailleurs en Europe?

Ailleurs en Europe et bien il y a de la flotte partout ! L’Espagne et le Portugal nous ont volé notre pluie. Nos deux voisins au printemps pourtant bien plus sec et chaud que le nôtre ont subi des inondations en avril.

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