« Le système des retraites français est-il solidaire ? ». C’était le sujet d’économie de terminales ES de mon frère ce weekend ou comment les programmes trouvent écho dans l’actualité. Ils n’avaient pas 4h00, c’était un devoir libre à faire à la maison !
Heureusement, parce que la question ne semble pas si simple à régler. A l’image des concertations que mènent actuellement nos politiques. Et là aussi, les copies semblent quelque peu laborieuses … En attendant l’approbation des Français ?
La retraite pour les nuls
Pour ceux qui ne voudraient pas ressortir leurs manuels d’éco, le gouvernement fait dans la vulgarisation avec un site Internet au nom évocateur « retraites2010.fr » sous titré : « Réussissons une réforme juste ». C’est que le gouvernement nous l’annonce : «la crise économique a accéléré l’apparition des déséquilibres : en 2010, nous avons atteint le niveau de déficit qui était attendu pour 2030. La réforme des retraites est en conséquence indispensable pour sauvegarder notre régime par répartition, garantir le niveau de vie des retraites et assurer l’avenir des générations futures. »
Un site qui fait écho à la campagne lancée à la télévision sur l’enjeu d’une « réforme juste et réussie des retraites » en 2010. Ça a l’air simple, ça à l’air naturel comme un poussin, ça à l’air plein de solidarité entre les générations, c’est beau !
Bon, et sinon, derrière ces images d’Epinal, se cache un « gros imbroglio ». Concertations, oui, mais et après ? Et bien, c’est un peu le flou artistique !
Attention aux copieurs !
Et la prime reviens à Martine Aubry qui n’a pas souhaité pour l’instant dévoiler ses positions. Mais pourquoi ne veut-elle rien dire ? Surement par souci tactique, la première secrétaire entend montrer ainsi que l’agenda politique du PS ne sera pas dicté par celui de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement. Il faut dire que l’heure est au rassemblement. A l’image du document de travail sur le « nouveau modèle économique, social et écologique » rassembleur des différentes mouvances au sein du PS. Un texte adopté à l’unanimité, chose assez rare depuis quelques temps au sein du parti. Ce n’est surement pas le moment de faire voler en éclat la fragile paix retrouvée, avec un sujet aussi bouillant que celui des retraites.
Reçue mercredi dernier par le ministre du Travail, Eric Woerth, elle a cependant affirmé sa crainte de voir « piller » le fonds de réserve des retraites, (fond créé par Lionel Jospin lorsqu’il était Premier ministre) et la remise en cause de la retraite à 60 ans, deux « points durs qui inquiètent le plus » les socialistes. « Nous ne laisserons pas piller la retraite des jeunes demain », s’est-elle exclamée. Les jeunes seront-ils rassurés ? Ou seulement un peu plus cyniques ?
Parce que face à tout ça, je dois reconnaitre que l’idée de solidarité entre les générations et de système de redistribution, me tiennent vraiment à cœur. Mais, l’entrée dans le monde du travail n’est déjà pas si simple pour les jeunes, comment déjà penser à en sortir ? Désinvolture ? Peut être ! Pour le moment, je ne peux m’empêcher d’entendre toujours raisonner dans ma tête le « Passe ton bac d’ abord » cher à nos grands-mères et « Je ne pense pas à demain, parce que demain c’est loin » d’IAM.
En attendant peut être, la première remise des copies du ministre, à la mi-mai !