Le travail c’est la santé!! Les chiffres ont parlé: il y a plus de travailleurs vivants que morts. Sachez que le photocopiage frénétique active la circulation sanguine et que la mise en marche de machines à café entretient les réflexes.
De même la capacité à se retenir de crier d’outrageuses insultes obscènes à son supérieur dont la main mute inexplicablement en troisième poche arrière de jean… et bien vivifie la vertu, nous enseigne de hautes valeurs telles que la tolérance et la discrétion, bref, élève l’âme!
Un stagiaire averti en vaut deux? Et bien non mesdames et messieurs, il coûte si peu cher qu’avec non pas deux mais 10 comme lui on peut nourrir un patron! C’est pas malheureux de telles injustices ? Qu’on puisse se permettre de compter si peu aux dépens de centaines, non de milliers, de vrais employés (pas des 1/10èmes de chômeurs) qui, attendant devant la porte de cette tour nourrie aux hormones de travailleur insomniaque , curriculi vitas tendus vers le ciel, prient, la larme à l’oeil, le ciel d’être l’heureux élu pour qui les portes de l’emploi s’ouvriront sur des jardins de cédéhis en fleurs, au son éclatant des trompettes du SMIC.
Marie Martine, elle, sait tout ça. Si bien qu’elle vit encore dans l’illusion d’une possible reconnaissance de ses capacités. Petit sotte! Faible enfant! A bien des bassesses tu devras recourir afin de trouver ta place au soleil.
Sauras-tu te montrer à la hauteur?