Le scandale Delarue fait tout une histoire. C’est que la poudre blanche a beau ne plus être l’apanage de la jet-set, elle ne colle toujours pas dans la photo de famille. Le gendre idéal, tombé de son piédestal, serait-il finalement qu’un homme comme les autres ?
Voix brisée, traits tirés, l’émotion est palpable. Les excuses n’en semblent que plus honnêtes. Comme le fils prodigue, Delarue implore une seconde chance dans un enregistrement réalisé sur le plateau de son emission et diffusé largement sur le net. Le public applaudit. Bien sûr, il faudra regagner la confiance, se soigner, promettre de ne plus pêcher. Bien sûr, comme dans les familles on saura pardonner. Et puis, c’est dans l’épreuve que naissent les vrais sentiments, « born again » comme ils disent aux USA. Il faut avouer qu’en tant que téléspectateur lambda, en son for intérieur, on est un peu soulagé. Même les plus grands peuvent tomber, eux aussi traversent des moments durs et sombres.
A force d’émissions comme « à l’âge d’être grands-pères, ils sont devenus papas » et autres « ils vivent leur double-vie au grand jour », Delarue passe de l’autre côté de l’oreillette, du côté des malmenés de la vie, de ceux qui s’en prennent plein « la poire ». Ce n’était pas le premier faux-pas de Delarue mais celui de trop. Après un épisode aérien hallucinant et une remise des Globes de Cristal en 2009 scandaleuse, c’est la chute dans la poudreuse ce mois-ci. Et France Télévisions de demander bien poliment à l’animateur-producteur de se faire remplacer par Sophie Davant, jugée plus lisse. On est loin du panache revendiqué d’une Françoise Sagan cocaïnomane. Etonnant paradoxe, au moment où la poudre blanche semble se démocratiser, elle n’en est que plus moralement jugée. Finies les années 60, bienvenue dans la période hygiéniste des années 2010, où fumer tue et où chacun se doit de manger 5 fruits et légumes par jour. Vous l’aurez compris, la cocaïne c’est « pas bien pour la société, pas bien pour soi-même » et c’est Delarue qui vous le dit !