Retournons au Mexique. Non pas à Cancun du côté des négociations pour le climat mais dans l’univers acoustique, folk, rock et parfois métalleux de Rodrigo et Gabriela. Laissez-vous emporter pour ceux d’entre vous qui ne les connaîtraient pas encore. Bonne découverte !
J’ai un véritable faible pour le Mexique, ses habitants, sa culture et sa géographie mais aussi ses artistes. Malgré de nombreux aller-retours en terre mexicaine, je ne connaissais pas ce couple mythique de musiciens, reconnu en Europe et en « Occident » mais beaucoup moins qu’on ne pourrait le penser dans son pays d’origine.
Guitare acoustique en première ligne
De passage cet été à Lyon pour les Nuits de Fourvière, puis à Londres à la rentrée, ils emflammaient enfin le Zénith de Paris le 19 novembre dernier. Ils viennent de terminer leur tournée européenne et s’apprêtent à la reprendre en Australie, puis en Nouvelle Zélande au printemps 2011. Ce duo mexicain formé de Rodrigo Sánchez et de Gabriela Quintero en est à son 4ème album (11:11, sorti en 2009). Aucune parole, uniquement de la guitare et un répertoire instrumental impressionnant. Sincère, joyeux et bluffant.
Fondé en 2001 à Mexico après s’être rencontrés dans un groupe de heavy metal, Rodrigo et Gabriela vous offrent une musique « latino » assez particulière. Ces génies de la guitare acoustique ont leur recette : jongler habilement entre le flamenco, le rock, la folk, un brin de jazz et parfois de métal. Ce couple est notamment connu pour ses reprises de qualité et déconcertantes de nombreux morceaux comme « Stairway to heaven » de Led Zeppelin, de Jimi Hendrix ou encore de Metallica.
Pendant leur concert à Paris, je me laisse emporter notamment par leur fameux titre « Tamacun » mais j’ai un doute : un semblant de sons de batterie était perceptible dans leur jeu. Et bien non, a priori aucune batterie. En effet, je reste scotchée par le jeu de main captivant de Mademoiselle Gabriela. Elle s’applique à jouer directement des percussions sur le corps de l’instrumenttout en jouant de sa guitare. Elle fait sensation en alternant, avec sa main droite, le grattage des cordes et les percussions. Je suis sous le charme vous l’aurez compris, même si le public rassemblé aurait pu davantage joué le jeu et si, parfois, les titres et rythmes se ressemblent.
Terminons en beauté : un verre de mezcal
Cette semaine : pas de petit plat maison mais une envie de Mezcal. J’aurais été à Mexico, vous auriez découvert la Mezcaleria, un joli bijou pour déguster et apprendre à apprécier cet alcool mexicain particulier dans un décor bien à lui. Aucun bar de ce type n’est encore ouvert à Paris, mais qui sait…La Botica Mezcaleria de la ville de Mexico a fait des petites et compte désormais 7 succursales au Mexique et une à Madrid. Les sites sont plus ou moins grands, vous vous installez sur de petites tables rondes de bistrot à l’effigie du bar, et on vous propose plusieurs dizaines de mezcals différents. Accompagnés de fèves séchées pimentées et de tranches d’orange sanguine, on y déguste du mezcal blanc, sous forme de liqueur ou encore de crème. Surprenant à la première gorgé ! Mais on y prend goût. Faîtes-y un tour si vous êtes de passage à Madrid ou au Mexique. Ca vaut le détour.