Une envie de lumière intense et d’ailleurs ? Je vous embarque avec moi quelques heures à Marseille d’où je reviens. Destination particulière en plein hiver mais qui n’en perd pas son charme. Très souvent, cette ville intrigue et partage. Soit elle fascine soit elle énerve. Pour les sceptiques, je vais essayer de vous faire oublier tous les clichés que l’on peut avoir à son sujet !
Un, deux, trois, on prend la voiture et après huit heures de trajet sur l’autoroute du Soleil, je me retrouve plongée au milieu des Alpilles. Subjuguée : la blancheur de la pierre de la Sainte Baume et de la Sainte Victoire est à la fois fascinante et dépaysante. Nous sommes arrivés dans un autre monde où la route sillonne à travers les massifs et la végétation assez sèche et aride.
J’ai hâte de descendre de la voiture et de m’imprégner de ce paysage assez magique. Mais pas le temps pour l’instant, la fin du voyage nous amène directement dans le quartier de la gare Saint Charles. Construite en 1848, elle a fait l’objet d’importants travaux de rénovation qui ont pris fin en 2007. En tant que touriste, le résultat me semble plutôt réussi et donne un coup de jeune au quartier. On s’aperçoit vite que de nouveaux immeubles aux alentours ont été construits et que de nombreux vieux appartements sont également en pleine réfection. On nettoie, on embellit, on déplace, on repeint comme de nombreuses autres grandes villes françaises…
Les voitures s’agitent, leur conduite est épique, les piétons grouillent, un charme subtile règne dans ces rues ! Je continue ma balade à pied et débarque sur le vieux port. J’aurai la chance, le lendemain matin, d’assister à l’arrivée des pêcheurs au retour de leur pêche nocturne. Poissons frais et fruits de mer à tout va sont en vente sur les quais du vieux port. Des touristes, mais aussi des Marseillais qui viennent y faire leur marché.
Je poursuis mon chemin et me laisse embarquer dans le vieux quartier du panier. Le « Montmartre local » ? en tous cas, lieu de prédilection pour la série « Plus belle la vie » qui, tournée certes en studio, a fait connaître à un grand nombre de téléspectateurs ce quartier typique de Marseille. S’y perdre en pleine semaine et hors saison est un délice. On monte, on descend, on ne compte plus le nombre de marches à escalader ou de petites places où s’attarder. Plein de couleurs et de vieilles persiennes entrouvertes : je profite ! Vous saurez aussi apprécier l’ancien hospice de la Vieille Charité : petit havre de paix en pleine ville où de nombreux événements et expositions sont organisés. La promenade se termine par la découverte de la Cathédrale de la Major située entre le Vieux-Port et le nouveau port de commerce. Le bon plan des beaux jours si vous êtes à Marseille au mois de juin : ne perdez pas la fête du panier organisée en plein air chaque année. Danses, ateliers de rues, concerts, inaugurations et grandes tablées en pleine rue !
Je marche en longeant les plages jusqu’à l’hippodrome et prends les bus 20 et 19. Je dépasse la Pointe rouge et descends au terminus : je suis toujours à Marseille, dans le 8ème arrondissement, au Port des Goudes. Incroyable mais vrai dans cette ville de près d’un million d’habitants : c’est endroit est magique. Ce petit village de pêcheurs est unique et différent. Petites bicoques, barques aux couleurs vives, cabanons miniatures repeints et pittoresques qui font d’ailleurs l’objet de spéculation mobilière, j’ai le sentiment d’être dans un décor à part.
Je marche jusqu’au port des croisettes où la pierre calcaire et blanche de la montagne parvient à vous éblouir. La mer turquoise est calme. En plein hiver, il n’y a personne exceptés quelques pêcheurs entrain de travailler. L’endroit nous appartient, l’impression d’être au bout du monde ou sur la lune. Petit « must » de fin de week-end, je reprends la voiture et empreinte la fameuse route de la Gineste. Splendide, elle surplombe les calanques de Marseille et de Cassis !
Et pour finir sur une note sucrée, qui n’est pas marseillaise, mais toute aussi délicieuse : un tiramisu en guise de dessert.